Ferroviaire – Logistique- Projets – Performance

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Salon Transport & Logistique de Munich : entre géopolitique et espoirs

Chers clients, chers lecteurs,

J’étais heureux la semaine dernière de retrouver le salon Transport Logistic de Munich dans sa version 2025 : une nouvelle moisson de contacts, prospects, informations et tendances stratégiques à échelle européenne et mondiale, dans tous ces métiers du transport des marchandises, de l’entreposage, de la commission de transport et de l’affrètement.

Je ne rappelle pas ici l’essentiel : plus important salon d’Europe pour le transport et la logistique par la taille, le nombre d’exposants et de visiteurs (77 000 cette année), Munich marque le visiteur par l’étendue de ses stands, la diversité et le nombre d’exposants, mais aussi – par contraste avec notre SITL parisien – en faisant une large part aux métiers du fret aérien et à l’exposition de nombreux matériels et véhicules grâce à ses espaces extérieurs.

Je propose simplement ici, à l’attention de ceux qui n’ont pas pu rallier la métropole bavaroise pour cet évènement, quelques lignes de lecture centrées sur les enjeux ferroviaires :

  • la conjoncture économique morose en Allemagne depuis 2 ans, et toujours incertaine compte tenu du contexte mondial, ainsi que les problèmes grandissants d’infrastructures ferroviaires et donc de baisse de la qualité de service, se ressentaient dans les conférences et les propos des acteurs du ferroviaire et du transport multimodal ; la mise en place du nouveau gouvernement fédéral a d’ailleurs été l’occasion pour la profession de rappeler ses attentes en matière d’investissements ;
  • sur ces questions d’infrastructures ferroviaires, on a noté une inquiétude des chargeurs et opérateurs italiens à la perspective de prochaines années difficiles sur l’axe nord – sud qui, à travers la Suisse et l’Autriche, les relie à l’Allemagne, au Benelux et aux grands ports de la mer du Nord, les réductions de capacités liées aux grands travaux en Allemagne risquant de les isoler substantiellement ; la fin de la RoLa Fribourg – Novare cristallisait ainsi les propos ; dans ce contexte, l’axe français de la plaine d’Alsace faisait figure de bouée de sauvetage – une opportunité ?
  • les connexions ferroviaires entre la Chine et l’Europe sont, comme en 2023, dominées par de nombreuses offres alternatives au passage par la Russie, devenu impraticable suite aux sanctions occidentales ; c’était nettement le message des exposants émanant des entreprises et institutions d’Europe orientale et d’Asie centrale, message qui s’adressait également aux chargeurs soucieux de diversifier leur usage du mode maritime, lui aussi secoué par toutes sortes d’évènements ces derniers temps.

Mais je souhaite aussi souligner, de façon plus positive, quelques nouveautés de l’année : la réouverture de la ligne de la Maurienne en avril (et avec elle la reprise de relations régulières de fret entre l’Italie et la France) ; le nouveau – et innovant – service d’autoroute ferroviaire Cherbourg – Bayonne en mai ; l’arrivée fin 2025 du nouveau terminal intermodal de Barcelone – La Llagosta… nouveaux services, nouvelles infrastructures, tels sont les
engagements des opérateurs pour relever le défi du verdissement des transports, cette opportunité historique de reconstruire le fret ferroviaire en France et sur tout le Vieux continent.

Bon mois de juin à tous !

10 juin 2025

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